8e Challenge Qualité de vie du patient : cinq finalistes reçoivent 5000 francs chacun et avancent en finale

Le 8e Challenge Debiopharm-Inartis a remis aujourd’hui un chèque d’une valeur de 5’000 francs à chacun des 5 finalistes pour avancer dans leur projet. Créé en 2015 et doté d’une enveloppe de plus de 75’000 francs, ce concours d’idées, ouvert à tous, remettra au lauréat ou aux colauréats un prix de 25’000 francs, cet automne.

Lausanne, Suisse – 3 juillet 2023 – Après le vif succès des sept premières éditions, Debiopharm International et la Fondation Inartis ont récompensé les cinq finalistes du 8e Challenge pour la Qualité de vie du patient, qui depuis sa création en 2015 a suscité près de 700 idées et projets au total répondant à la question « comment améliorer la qualité de vie du patient ». Les cinq projets distingués par le jury d’experts en 2023 combinent des propositions physiques et digitales qui ont pour objectif de faciliter la vie quotidienne des patients (voir la liste plus bas).

Lors d’une cérémonie qui a eu lieu aujourd’hui au siège de Debiopharm à Lausanne, les cinq finalistes ont reçu, chacun, la somme de 5’000 francs. Ce montant leur permettra d’explorer leur idée et de réaliser un prototype qu’ils présenteront cet automne à un jury de professionnels de la santé et des médias. Le lauréat ou les colauréats recevront alors ou se partageront une récompense de 25’000 francs et bénéficieront également d’un soutien entrepreneurial offert par la Fondation Inartis afin de poursuivre son projet en vue de sa mise à disposition du public.

« Les nombreux projets reçus lors des sept premières éditions et de cette huitième année démontrent que l’on peut, sans de gros moyens, améliorer considérablement la qualité de vie des patients. Plusieurs de ces idées sont depuis passées dans la vie courante, signe qu’elles étaient concrètes, pratiques et répondaient à des besoins réels », confie Thierry Mauvernay, Président et administrateur-délégué de Debiopharm International. « Ce Challenge permet aussi de valoriser l’intelligence collective, qui est une source d’innovation essentielle. A partir du simple constat d’une difficulté éprouvée par un malade, une réflexion conduit à des solutions qui peuvent apporter une amélioration considérable à la qualité de vie du patient. Un immense merci à tous les participants pour leur énergie, leur imagination, leur persévérance et leur passion ».

Plusieurs projets précurseurs récompensés et plusieurs start-up créées

Au cours des sept premières éditions, ce concours a récompensé des projets précurseurs de médecine digitale ou de la télémédecine actuelle, comme en 2016, l’App Dermintel qui permet de diagnostiquer les problèmes de peau et de contacter un dermatologue, avec son téléphone, ou le projet in Visu, qui, en 2017, proposait des parcours de soins en réalité virtuelle afin de réduire l’anxiété des patients.

« La réussite d’un projet innovant tient à trois paramètres principaux : le momentum, qui doit être aligné avec les besoins d’un marché, l’équipe, qui saura faire grandir et évoluer son idée, et le soutien, notamment financier, qui permettra de commencer à travailler sereinement et efficacement », rappelle Benoît Dubuis, Président de la Fondation Inartis, qui ajoute : « A travers ce Challenge, nous offrons ces trois composantes et nous assurons du suivi du projet, sur la durée ».

Trois mois pour concrétiser leur projet

Avec la somme de 5’000 francs qu’ils reçoivent aujourd’hui, les cinq candidats-finalistes vont pouvoir affiner leur projet, matérialiser leur idée et réaliser leurs prototypes en vue de la présentation devant le jury d’experts, prévue cet automne. Choisis en fonction de la pertinence, du réalisme et de l’impact potentiel sur le bien-être du patient, le meilleur ou les meilleurs projets recevront ou se partageront une enveloppe de 25’000 francs durant l’automne 2023.

Les lauréats auront en outre un accès privilégié et seront accompagnés à l’atelier de prototypage d’UniverCité, à Renens, et des autres structures d’incubation de la Fondation Inartis dont l’Accélérateur Translationnel de Genève et l’Espace Création à Sion. Ces récompenses ont pour objectif d’accélérer la mise en œuvre ou la commercialisation de projets concrets.

« La différence entre une idée et une innovation se niche dans la capacité de l’équipe à la rendre concrète et le prototype est la première étape de ce chemin tortueux qu’est celui de l’entrepreneuriat », explique Juliette Lemaignen de la Fondation Inartis, qui précise : « La mission du Challenge Debiopharm-La Solution-Inartis est d’agir à ce niveau afin de lancer les projets dans les bons rails ».

 

A propos de Debiopharm

Debiopharm a pour objectif de développer des thérapies innovantes qui ciblent des besoins non satisfaits en oncologie et infections bactériennes. Pour combler le fossé entre les découvertes novatrices et l’accès aux patients, Debiopharm identifie des composés prometteurs, se charge de démontrer leur tolérance et leur efficacité puis s’associe à de grands partenaires pharmaceutiques pour commercialiser les médicaments et les rendre accessibles au plus grand nombre possible de patients à travers le monde. Rendez-nous visite sur www.debiopharm.com

Suivez-nous sur Twitter @DebiopharmNews  http://twitter.com/DebiopharmNews  ainsi que sur LinkedIn https://www.linkedin.com/company/debiopharminternational/

A propos de la Fondation Inartis

Inartis est une fondation à but non lucratif dont la vocation principale est de promouvoir l’innovation et l’entrepreneuriat, dans tous les domaines technologiques et notamment celui des sciences de la vie et de favoriser les interactions entre innovateurs et institutions de recherche et d’enseignement, ainsi que les entreprises du domaine concerné. La Fondation Inartis est à l’origine et anime plusieurs programmes dont l’incubateur Espace Création à Sion, le catalyseur d’innovations UniverCité à Renens/Lausanne, l’accélérateur Translationnel de la Faculté de Médecine de l’Université de Genève, les Editions des Clefs-du-savoir, ainsi que les réseaux Inartis-Network soutenu par la Confédération suisse (Programme RTN de la CTI), NR1, SwissHeritage et Republic-of-Innovation. En 2016, Inartis a cofondé le programme MassChallenge Switzerland qui a pour but de sélectionner et d’accélérer des projets novateurs provenant du monde entier.

Pour davantage d’informations : www.inartis.ch

A propos de La-Solution

Active depuis 2009 dans l’aide à domicile puis dans les soins dès 2011, La Solution accompagne des personnes momentanément ou durablement fragilisées en raison de leur âge, d’une maladie ou d’un handicap. Les soins de base et infirmiers, l’accompagnement de fin de vie, les veilles, mais aussi une aide-ménagère, l’aide à la préparation de repas ou plus simplement une présence, telles sont les prestations proposées par La Solution 7jr/7jr, dans tout le canton de Vaud.

Pour davantage d’informations : www.la-solution.ch

Finalistes du 8e Challenge Debiopharm-Inartis pour la Qualité de vie du patient 2023

Projet 1 : Patholib, porté par Vincent Tan, Genève
Les patients s’inquiètent souvent de savoir comment va se dérouler une procédure invasive lors d’une opération. Patholib propose de créer une plateforme, à accès limité, constituée de petites vidéos en stop motion explicatives et agréables à regarder à l’inverse du contenu qui est souvent très lourd sur Internet avec des pathologies extrêmes. Le but est de réduire le stress anticipatoire et de comprendre une intervention en amont pour mieux s’en remettre

Projet 2 Fiberlab, porté par Bastien Schyrr, Lausanne
Les plaies chroniques constituent un problème de santé publique sous-estimé qui affecte 1 à 2% de la population mondiale et représentent entre 2 et 4% des dépenses de santé globale et sont souvent très pauvrement pris en charge par les systèmes de santé. L’un des principaux problèmes réside dans le fait que l’évaluation clinique reste visuelle et très subjective – elle dépend fortement de l’expérience du médecin ou de l’infirmière. En conséquence, de nombreux patients ne bénéficient pas de soins optimaux, ce qui se traduit par un allongement du temps de guérison, des taux de récidive élevés, des complications nécessitant des hospitalisations et une qualité de vie réduite. Fiberlab a développé un dispositif point of care qui permet de faire une analyse multiparamétrique, sur la base d’un seul prélèvement.

Projet 3 Pandawan, porté par Carole Guedj et Frédéric Grouiller, Genève
Former les enfants souffrant de troubles de l’attention à l’autorégulation de leur attention grâce à ce projet qui vise à les entrainer au neuro-feedback de manière agréable et pratique dans le confort de leur foyer, tout en éliminant ainsi la nécessité d’un rendez-vous à l’hôpital ou dans une clinique.

Projet 4 Bootis, porté par  Elodie Auer, Lausanne
La plateforme Bootis.ch souhaite aider les personnes à mobilité réduite à surmonter deux sources majeures d’insatisfaction concernant leur vacances : le peu d’offres disponibles spécialisées dans le tourisme accessible et la difficulté d’organiser un voyage de façon autonome. Une fois sur Bootis.ch, l’utilisateur sélectionne son profil parmi quatre profils principaux. Des questions adaptées à son profil lui sont ensuite soumises, concernant ses contraintes de mobilité personnelles. Le système lui propose ensuite un séjour qu’il peut retravailler et réadapter.

Projet 5 Périvision, projet porté par Alexandre Baud, Genève
Lire ou regarder la télévision quand on est alité est un vrai problème pour les personnes hospitalisées L’idée du projet est de développer un clip qui viendrait se brancher sur tout type de lunettes et qui, avec un jeu de miroir, permettrait à la personne de lire, en restant allongée. Il existe des gadgets mais cela n’est pas compatible avec les lunettes des patients et n’offre pas de rétro-éclairage, pour lire la nuit.

Lauréats des 7 premières éditions du Challenge Debiopharm-Inartis pour la qualité de vie du patient (2016-2022)

2022 : MRM, une machine pour détendre les muscles, lauréat 2022, proposé par Jean-Claude Hirt et Loïc Barben. Porté par deux Valaisans, le premier étant masseur pour sportif d’élite aujourd’hui retraité et le second un jeune ingénieur EPFL, le projet MRM est un dispositif de massage qui s’adresse aux personnes en fauteuil roulant, paraplégiques, ou hémiplégiques ou qui souffrent de traumatismes médullaires (lésion de la moelle épinière) et qui ont besoin d’améliorer leur circulation sanguine et lymphatique (voir site www.mrm.swiss). Les personnes âgées manquant d’exercice pourraient également en bénéficier, tout comme les patients souffrant de sclérose en plaque par exemple.

2021 : WheelyWasher, lauréat 2021, proposé par Maggie Goody et Reza Safai-Naeeni. Le projet WheelyWasher offre aux personnes se déplaçant en fauteuil roulant la possibilité, sans aide extérieure, de simplement et efficacement nettoyer tous types de roues et d’empâtements différents salis par un trajet en extérieur avant d’entrer chez eux ou dans un établissement. Le tout grâce à un appareil de lavage automatique ! Cette innovation donne de l’autonomie et simplifie la vie des personnes en fauteuil roulant qui refusaient parfois de sortir de peur de salir les lieux visités. Il permet aussi de gagner beaucoup de temps lors du nettoyage.

2021 : Stylo, Prix d’encouragement technologique 2021, proposé par deux étudiants de l’EPFL, Albéric de Lajarte et Yves Martin. Le projet Stylo permet aux personnes atteintes de tremblements de tenir correctement leur stylo et d’écrire de manière lisible. Ce système de compensation électromécanique, qui permet de stabiliser les instruments d’écriture, pourrait éventuellement être adapté à d’autres objets tels cuillers, fourchettes, couteaux, etc.

2020 : Oculus, sonnette connectée, lauréat 2020, porté par une équipe franco-suisse composée d’un étudiant en médecine et d’un étudiant en droit, Hyppolite et Célestin Guy. Le projet Oculus applique la technologie de la reconnaissance faciale pour développer une sonnette connectée actionnée par le regard et un mouvement du visage. D’un clin d’œil, il serait possible à une personne alitée, d’alerter une infirmière ou de lui transmettre une information. Ce qui permettra aux soignants d’intervenir plus rapidement en connaissant le besoin du patient qui, lui, gagne aussi en autonomie : il peut par exemple allumer par lui-même la télévision ou une lampe ou encore fermer baisser les stores d’un simple regard. Cette solution, qui a l’avantage d’être aboutie, peut être implémentée très rapidement dans les hôpitaux, les EMS et voire à domicile.

2019 : Rise up, chaise roulante motorisée dotée d’un dispositif de levage au sol, proposée par Stéphanie Jacot et Amir Elhajhasan, Cette chaise motorisée permet à une personne à mobilité réduite de se relever seule du sol. Une personne à mobilité réduite tombe sur le sol entre une fois par semaine et une fois par an. Cela se produit le plus souvent lorsqu’elle veut passer de la chaise roulante à son lit. Si elle vit seule et ne peut ou ne veut pas appeler, elle doit attendre jusqu’au lendemain que quelqu’un vienne l’aider à se relever. La chaise « Rise up » lui permet aussi d’accéder plus facilement à des endroits en hauteur comme à des étagères dans une cuisine. Cette mobilité verticale la rend plus indépendante et donne une dimension nouvelle à ses mouvements.

2018 : Self-up, coussin ergonomique, proposé par Mohamed Jerad. Le projet « Self-up » propose un coussin ergonomique auto-gonflable qui aide les personnes âgées ou à mobilité réduite à se relever d’une chaise. En se gonflant progressivement, cette assise accompagne et amortit le mouvement aussi en cas de chute arrière. En Europe, 51 millions de personnes de 55 ans et plus, et 1 million en Suisse souffrent de difficultés de locomotion. Le produit s’adresse aussi aux patients ayant des difficultés temporaires à se relever seules après une opération par exemple.

2017 : ex-aequo Trémor, dispositif pour boire sans renverser, proposé par un groupe d’étudiants de l’IMD. Le projet « Tremor » consiste à aider les patients souffrants de tremblements chroniques à boire sans renverser le liquide de leur verre et sans avoir recours à une paille. La stabilisation du liquide est obtenue avec une spirale en plastique réutilisable insérée dans le verre.

2017 : ex-aequo KidsE, un serious game pour enfants et adolescents transplantés, initié par Barbara Wildhaber et Valérie McLin, médecins aux HUG, à Genève et professeures du Centre Suisse des Maladies du Foie de l’Enfant. « KidsE » est un « serious game », disponible sur ordinateur et tablette, permettant à l’enfant et l’adolescent transplanté ou en voie de le devenir, d’apprivoiser sa maladie et son dossier médical afin d’assurer un meilleur suivi de sa maladie. Ce modèle pourrait, à terme, être appliqué à d’autres types de transplantations et même d’autres maladies chroniques.

2016 : ex-aequo Hello Mask, masque d’hôpital transparent, proposé par Sacha Sidjanski. Le projet « Hello Mask » est un prototype de masque d’hôpital transparent pour améliorer l’échange et la communication entre les patients hospitalisés et le personnel soignant. Il répond à un besoin de communication, notamment en pédiatrie, détecté par une conteuse, Mme Diane Baatard, qui est à l’origine de cette idée. Ce besoin est également très important dans les pays émergents et en développement dans le cadre d’épidémies. Lors de l’épidémie Ebola, cette distance entre médecin et patients gravement atteints s’est avérée dramatique.

2016 : ex-aequo Le 5ème mur, écran flexible connecté situé au-dessus du lit des patients, proposé par Constantinos Hoursoglou, Alban Thomas et Sabine André, de l’agence CHAT&SA, à Genève. Le projet « Le 5ème mur » est un écran flexible, organique et connecté, placé au-dessus des lits des patients en milieu hospitalier. Il a pour vocation d’accompagner les malades sur le chemin de la guérison en améliorant leur bien-être au quotidien et en préservant leur sphère intime.